samedi 10 mai 2008

Un petit bilan de ce voyage syro-jordanien...

Et oui, cette aventure s’achève… Que de choses vécues en 10 jours ! Voici l'heure du bilan:

Notre voyage en quelques chiffres…
- 1200km et 18h de bus en Syrie
- 1100km en 4 jours au compteur de notre road-trip jordanien
- 1h30 d’avion entre Alep et Amman
- 1h de baignade, dans la mer Rouge et dans la mer Morte (dans la même journée !)
- 10 heures de marche à Pétra, 3h dans le désert du Wadi Rum
- 1580m de dénivelé, entre le monastère de Pétra (à + 1160m) et la mer Morte (à -420m)
- 5 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : Alep, le Krak des Chevaliers, Palmyre, Pétra, Damas.

Merci :
- A François qui a surmonté les préjugés les plus coriaces pour oser venir s’aventurer ici !
- Au Guide du Routard, qui m’a permis de planifier ces vacances, et qui a bien souffert du voyage…
- A nos hôtes d’Alep (Kinan et Issam) et d’Amman (Samir), pour leur accueil
- A Victor et Antoine, aleppins francophones, qui ont été nos guides à Alep
- Aux bédouins rencontrés un peu partout en Jordanie,
- A l’Immodium, qui a – un peu – sauvé les vacances de François,
- Au Mountain Due et au Redbull, qui ont – un peu – sauvé les vacances de François,
- Aux gentils messieurs à la frontière qui m’ont laissé rerentrer en Syrie sans problème,
- A notre voiture qui a survécu aux dos d’ânes sur l’autoroute et aux tempêtes de sable dans le désert jordanien,
- A Gilbert Montagné qui nous a accompagnés sur la route du Roi (vive Radio France International)

Coup de gueule :
- A la fermeture de l’aéroport de Damas (qui a bien failli remettre en cause nos vacances…)
- Au Guide du Routard, pour ses renseignements parfois dépassés de 10 ans, et pour ses plans foireux (du type les deux heures et 10 dinars de perdus pour aller voir des sources « chaudes » qui n’en valaient pas vraiment le coup…)
- Au cocktail de fruit qui nous a refilé la tourista,
- Au vent, qui nous a empêchés de profiter pleinement de notre baignade dans la mer Rouge,
- A la voiture, qui nous a valu une belle frayeur dans la descente vers la Mer Morte,
- Aux moutons et gamins aux abords de l’autoroute (les freins de la voiture s’en souviennent),
- Aux dos d’âne sur l’autoroute (les freins de la voiture s’en souviennent).

Voilà, fini les vacances, depuis j’ai repris le boulot, avec un rythme effréné ! Je viens de déménager dans un nouvel appart, dans un nouveau quartier. Petite pause de prévue dans mes excursions, j’ai besoin de souffler un peu !! Et il est prévu que je me remette à l’arabe aussi (c’est pas gagné). Le retour en France va arriver vite (1 mois et demi) : j’ai hâte de vous revoir !!

A+

Damas, fin de notre périple

Nous revoilà à la maison ! Je n’ai pas mis énormément de photos de Damas sur ce blog depuis mon arrivée, j’ai décidé de me rattraper un peu.
Damas, capitale du premier empire islamique, celui des Omeyyades.
Damas, ville vieille de 6000 ans, une des cités habitées les plus anciennes.

Premier contact avec Damas pour François : une balade dans la vieille ville. C’est ici que l’on trouve la plupart des monuments de Damas. Elle est entourée par une muraille romaine, entrecoupée de « portes » d’accès à la vieille ville (= Bab en arabe), un peu comme à Paris : Bab Touma (« la porte de Thomas »), Bab Sharki, etc.


Maison dans la vieille ville


Le souk

Un souk assez "moderne"

Le Souk Hamedieh, un des plus grands souks de Damas

Le souk Hamedieh

La statue de Saladin




Le palais Azem, édifié en 1749 par le Gouverneur de Damas

La mosquée des Omeyyades est sans conteste le monument le plus connu de Damas. D’abord église chrétienne, le bâtiment a ensuite été transformé et reconverti en mosquée. C’est une des mosquées les plus « vénérées » de l’Islam : les musulmans y viennent en pèlerinage de tout le Moyen Orient.

La cour intérieure la mosquée des Omeyyades


Salle de prière de la Grande mosquée


Le minaret de la mosquée des Omeyyades

Et pour finir, un dernier petit plaisir oriental avant que François reparte en France : une petite séance de hammam ! Avec massage et tout et tout. On est-y pas beau à la sortie du hammam ?


Et voilà notre trip syro-jordanien s’achève… petit bilan prévu dans le prochain post. Vivement les prochaines vacances !!

A+

Courte étape à Amman

Escale dans la capitale jordanienne. Notre hôte Samir, rencontré via Couchsurfing.com, est venu nous chercher à la gare routière. L’atmosphère à Amman est clairement différente de celle de Damas… Avec notamment quelques symboles en provenance d’outre-atlantique : des Mac Donald’s, et même des Starbuck’s !! Même les chawarmas, ces sandwichs traditionnels au poulet, sont vendus dans des fast-foods, avec menu XXL et boisson extra-large. Un nouveau quartier d’Amman est en train de devenir un centre d’affaires de renommée internationale, avec deux tours « jumelles » actuellement en construction. Une impression de modernité qui tranche vraiment avec Damas. Il existe cependant toujours un centre historique plus traditionnel.


Moi, Samir et François

Après une courte nuit, nous sommes partis à l’assaut de la citadelle d’Amman, comportant quelques vestiges.

Vestiges sur la citadelle d’Amman



Musée archéologique : les plus vieilles statues jamais construites par l’homme !

Vue sur Amman, depuis la citadelle

Il n’y pas énormément de choses à voir à Amman… nous ne nous sommes donc pas éternisés, et avons préféré retourner assez tôt en direction de Damas, après 4h de taxi. Damas, étape finale du voyage…

A+

mercredi 7 mai 2008

De la mer Rouge à la mer Morte

Direction la mer Morte, après une baignade le matin même dans la mer Rouge. Beaucoup de route, donc on décide de prendre la « Desert Highway » sur les 2/3 du trajet.

A quelques centaines de kilomètres de l’Irak et de l’Arabie Saoudite

Petit pause sur la Desert Highway

Puis plein Ouest vers la ville de Kérak, avant d’entamer la descente vers la mer Morte.
Et quelle descente : la mer Morte est la dépression terrestre la plus profonde de la planète ; on passe en quelques kilomètres de 0 à -420m sous le niveau de la mer…

Le taux de salinité de la mer Morte est 10 fois plus élevé que dans les océans, en raison de la forte et continue baisse du niveau de la mer : un niveau qui diminue d’un mètre environ par an. Deux explications : les importants phénomènes d’évaporation dus au climat local, mais surtout le pompage excessif du Jourdain, le fleuve alimente la mer Morte.
Plusieurs solutions sont actuellement à l’étude pour sauvegarder cette mer intérieure qui risque de disparaître d’ici 2050, dont par exemple la construction d’un canal entre le mer Rouge et la mer Morte. Un projet pharaonique qui est également un enjeu politique, dans cette région du globe où l’eau risque de se raréfier dans les prochaines décennies…

En approche de la mer Morte


La proximité du pays-dont-je-ne-citerai-pas-le-nom, à moins d’une dizaine de kilomètres sur la rive en face, implique la présence de plusieurs postes de contrôle… mais avec le passeport français pas de problème !


François au volant dans la descente


On approche du niveau -420m…

Nous avons ensuite suivi la mer Morte sur plus de 50 kilomètres, pour rejoindre « Amman Tourist beach » : les plages d’Amman (à l’extrémité Nord de la mer Morte, à environ 50km d’Amman).
Quelques plages publiques gratuites, mais il est quand même conseillé de se rendre sur les plages payantes pour pouvoir prendre une douche (ultra-nécessaire après la baignade dans une eau si salée).

Et voilà les photos... Désolé pour ces clichés ultra-touristiques, mais il fallait bien y passer…



A plat ventre
Difficile de nager dans la Mer Morte: une vidéo pour le prouver...

« Amman Tourist Beach »

Bilan : une sensation de flotter vraiment réelle (il est même difficile de nager la brasse tellement on flotte), une eau effectivement très salée (suffit d’y tremper les lèvres), et un bain pas trop désagréable (eau relativement propre, contrairement à ce qu’on avait lu…).

Bref : content de l’avoir fait, nos petits-enfants pourront peut-être pas vivre cette expérience…
La fin des vacances approche ; il est temps de regagner l’aéroport d’Amman, pour rendre la voiture.

Retour vers Amman : patience, un troupeau de moutons traverse l’autoroute…

Arrivée à l’aéroport, pour rejoindre ensuite le centre d’Amman, et notre hôte Samir… Suite au prochain post.

A+

Escale sur la mer Rouge

Bienvenue à Aqaba !

Cette étape était un peu improvisée, nous n’avions à l’origine pas prévu de passer une nuit ici. Mais finalement l’envie de nous baigner dans la mer Rouge nous a fait changer notre programme…

Coincé entre mer et montagnes, Aqaba est le seul port et l’unique station balnéaire de Jordanie. Zone franche, détaxée, elle est en plein développement économique, notamment grâce au tourisme. Mais la particularité d’Aqaba est surtout de se retrouver cernée entre l’Arabie Saoudite (au Sud, à une vingtaine de kilomètres), l’Egypte (de l’autre côté de la mer Rouge, à une dizaine de kilomètres), et le pays-dont-je-ne-citerai-pas-le-nom, à moins de 5km d’Aqaba.

Premier défi : trouver un hôtel… on est un peu arrivé à l’arrache, sans avoir réalisé qu’on arrivait en plein week-end le vendredi soir. Aqaba est une grosse destination pour les touristes jordaniens, qui profitent de la côte le week-end. On a fini par trouver un petit hôtel glauque…

Petite virée sur la plage :

La mer Rouge à Aqaba, avec en face la côte égyptienne (le Sinaï)


Beaucoup de cargos dans le golfe d’Aqaba


En face : la station balnéaire d’Eilat, de l’autre côté de la frontière

Le drapeau de la révolution arabe, qui surplombe Aqaba

Après une bonne nuit, direction l’extrême Sud, à moins de 5km de la frontière avec l’Arabie Saoudite, pour une baignade avec masque + tuba. Aqaba est un des spots réputés pour son patrimoine naturel sous-marin (ses coraux et ses poissons multicolores…)


Les grandes plages du Sud d’Aqaba


Baignade dans la mer Rouge

Vu notre timing, pas question de faire de la plongée avec bouteille (ce sera pour la prochaine fois : quel meilleur cadre pour faire son baptême de plongée !). En revanche, on a quand même loué masque + tuba… Mais malheureusement trop de vent et de courant ce jour là !! Je n’ai quasiment rien vu, la mer était trop agitée pour pouvoir observer tranquillement les coraux… Seul François, pro de la plongée, a pu profiter de ce site magnifique.


Après la baignade !!

Voilà, après la baignade dans la mer Rouge, direction la mer Morte… Se baigner dans la même journée dans la mer Rouge et la mer Morte, c’est ti pas génial ?

Mais avant de flotter dans l’eau salée, c’est la quasi-totalité de la Jordanie que l’on doit traverser, du Sud au Nord… suite au prochain post !

A+

Au milieu du désert du Wadi Rum

Pour rejoindre le désert du Wadi Rum depuis Pétra, deux heures de route, via la « Desert Highway », l’autoroute du désert.


François au volant

Des mines fatiguées par notre journée à Pétra…


On the road again

Les premières dunes de sable

Alala la conduite en Jordanie… La route du roi pour atteindre Pétra était une route relativement « tranquille » : peu de circulation, traversée de petites villes, bref on prenait notre temps. Sur la « Desert Highway », c’est la course… Seul les dos d’ânes et les radars pour réduire notre vitesse… vous avez bien lu : des dos d’ânes sur l’autoroute, et parfois non signalés en plus !! Ils sont fous ces bédouins…

A 2h de Pétra, nous voilà en approche du désert du Wadi Rum, célèbre pour ses dunes variant du rouge au jaune, bordées de montagnes.




In the middle of nowhere

Le Wadi Rum est une zone protégée depuis 1998, pour faire face à l’afflux touristique de cet espace devenu la deuxième destination touristique de Jordanie.

Les Bédouins ont bien essayé de nous proposer des balades en 4x4 ou à dos de dromadaire : non, on a voulu en suer, rien de tel qu’une rando de 3h à pieds au milieu du désert !!

Début de balade en plein désert


On est bien les seuls à s’aventurer à pieds…

Les prochaines photos se passent de commentaires ! Des paysages tout simplement sublimes et un festival de couleurs chaudes…















De vraies dunes de sable !


La montée des dunes


Fin de la route : début du désert



Voilà, après cette dépaysante excursion en plein désert, direction Aqaba, « station balnéaire » et unique frontière maritime de la Jordanie.
A+